• Leptis Magna

    LEPTIS

     

    Leptis Magna ou Lepcis Magna (LPQY en punique ; Νεάπολις ou Neapolis en grec : « Nouvelle ville ») était une des villes importantes de la république de Carthage. Sous Dioclétien, en 303, lors de la partition de l'Afrique proconsulaire, elle devient la capitale de la nouvelle province, la Tripolitaine. Ses ruines sont situées près de la ville actuelle de Khoms, à environ 120 km à l'est de Tripoli, sur l'embouchure de l'oued Lebda en Libye.
    La cité a probablement été fondée par les Phéniciens mais les premières traces d'occupation sont datées du VIIe siècle av. J.-C.1
    Cependant, elle ne prit toute son importance que lorsque Carthage étendit sa domination au bassin méditerranéen au IVe siècle av. J.-C. À l'issue de la troisième guerre punique, elle passe sous l'autorité de la république romaine. Cependant, aux alentours de 200 av. J.-C., elle constitue de fait une cité indépendante.
    Ce statut perdura jusqu'à ce que l'empereur Tibère l'incorpore dans la province d'Afrique. Elle devint alors une des cités les plus influentes d'Afrique du Nord et un important centre de commerce.
    Leptis connut sa plus grande prospérité quand en 193, un de ses enfants, Lucius Septime Sévère, devint à son tour empereur. Il favorisa sa ville natale, notamment en bâtissant de somptueux monuments, qui en firent l'une des trois plus belles villes africaines, rivalisant avec Carthage et Alexandrie. Il s'y rendit certainement avec sa famille en 203, où il fut reçu avec faste.
    Lors de la crise économique du IIIe siècle, pendant laquelle le commerce déclina rapidement, Leptis Magna perdit également de son importance. Après les destructions causées par le violent tremblement de terre de la période 306-310, puis la dévastation causée le 21 juillet 365 par un autre tremblement de terre d'épicentre en Crète suivi d'un tsunami2, la ville est en partie abandonnée. Ce déclin peut également s'expliquer par les attaques des Austuriani (un peuple de Maures de l'extérieur) en 362-365, auxquelles le comte d'Afrique Romanus, responsable de l'armée romaine en Afrique, n'a pas pu répondre. Elle connut un faible renouveau sous le règne de Théodose Ier.
    En 439, Leptis Magna et le reste des villes de Tripolitaine passèrent sous le contrôle des Vandales, quand leur roi Genséric prit Carthage aux Romains pour en faire sa capitale. Afin d'éviter que Leptis Magna ne se rebelle contre le nouvel ordre vandale, Genséric ordonna de raser ses murs. Cette mesure permit malheureusement à un groupe de Berbères de saccager la ville en 523.
    Bélisaire reprit Leptis Magna pour le compte de Byzance dix ans plus tard, et en 534 il renversa le royaume des Vandales. Leptis devint alors une capitale provinciale de l'Empire byzantin. Cependant, elle ne se remit jamais des destructions commises par les Berbères. En 650, les Arabes envahirent à leur tour la Tripolitaine, et la ville fut abandonnée à l'exception d'une garnison byzantine.
    Au fil des siècles, le site, oublié, fut enseveli sous les sables. Et ce, jusqu'au XVIIe siècle lorsqu'il fut exploité pour ses matériaux : des colonnes utilisées pour le Grand Autel de l'Abbaye de Saint-Germain des Prés (gravure de Lucas, 1717) se trouvent maintenant dans la grande galerie des peintures du Louvre, où elles ont été transférées à la Révolution lors de la destruction de cet autel.
    L'exploration archéologique débuta avec l'arrivée des italiens au début du XXe siècle.
    Aujourd'hui, le site de Leptis Magna constitue l'un des plus impressionnants vestiges de l'Empire romain, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982.
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